Un petit tour des percussions dans le monde, ça vous dit ? Puisqu’il est actuellement impossible de voyager, parcourons le monde ensemble dans notre série d’articles de blog !
En tant qu’instrument à percussion, la batterie est issue d’un long héritage de membranophones et d’idiophones aux caractéristiques et particularités toutes plus variées les unes que les autres.
De cette galerie d’instruments, les batteurs utilisent essentiellement les tambours sous forme de fût (une membrane tendue sur une caisse de résonance) mais il en existe une myriade d’autres de par le monde, certains bien plus exotiques que les autres.
Petit tour d’horizon des tambours dans le monde, dont on distingue ceux joués par la frappe de la baguette, par la frappe des mains ou des doigts et les tambours sur cadre.
Le Taïko
Pays d’origine : Japon
Qu’est-ce que c’est ?
Extrêmement célèbre, le taiko (太鼓), le “grand tambour” en japonais, est surtout réputé pour être un énorme fût rendant des sonorités profondes.
Il en existe de plusieurs tailles, comme le shime daiko ou tsukeshime no daiko (締め太鼓), qui est un taiko de taille plus réduite, environ la taille d’une caisse claire.
Un taiko au premier plan sur l’image, des daiko sont en arrière-plan.
C’est un tambour membranophone, c’est-à-dire que le son est produit en frappant sur une membrane tendue sur une caisse de résonance. On frappe sur cet instrument avec des baguettes (bachi) et on peut s’en servir pour des performances uniquement centrées sur l’instrument, des groupes de taiko existent, ou en support d’une autre forme de performance (théâtre noh, par exemple).
Quelle est son histoire ?
Il semble que le taiko, qui peut être inspiré d’un instrument chinois ou coréen, ait été utilisé au Japon depuis le VIe siècle pour la communication (militaire, par exemple), les festivals ou les rituels. En tant que “donneur de rythme,” le taiko est également traditionnellement utilisé pour les représentations théâtrales traditionnelles (kabuki, noh et gagaku), où l’instrument joue le rôle de guide pour les mouvements corporels de danse. Il en va de même pour les performances religieuses !
Comment ça fonctionne et quel son ça joue ?
Musicien ou non, vous avez certainement déjà entendu le son du taiko.
Mais si, lorsque vous vous installez tranquillement pour regarder un film devant votre service de streaming préféré…
Et oui ! Le son le plus connu du taiko est sans doute le “tou-doum !” caractéristique d’un certain service de streaming vidéo assez connu et représenté par un grand N rouge…
Mais le son de l’instrument est bien plus varié, comme on peut le découvrir sur cet extrait où plusieurs types de taiko sont utilisés par un groupe.
Un son très organique peut être extrait du taiko, puissant et profond. On comprend rapidement pourquoi il est utilisé pour donner le rythme !
On voit également que la performance au taiko, comme pour toute percussion, demande un travail corporel intense. D’ailleurs, on peut parler de “voie” du taiko comme on parlerait d’un art martial.
Est-ce qu’on l’utilise toujours aujourd’hui ?
En plus des groupes japonais, traditionnels ou non, qui utilisent toujours le taiko comme sur la vidéo présentée au-dessus, l’instrument est également partie intégrante de la musique japonaise au sens large.
Qui a déjà vu un film d’Akira Kurosawa est un habitué des percussions lourdes et dramatiques précédant une bataille…
Le taiko n’est donc pas seulement un instrument traditionnel et utilisé seulement par nostalgie, il fait partie de la culture japonaise actuelle et a débordé jusque sur notre société occidentale.
Si vous souhaitez continuer votre voyage autour du monde et découvrir de nouveaux instruments issus de différentes parties du globe, alors ne vous éloignez pas de notre blog Redison.
Nous vous donnons donc rendez-vous très bientôt sur notre blog !
En attendant, gardez le rythme !